En 2018, ce sont 4,3 milliards de passagers qui ont pris l’avion, soit 6,1% de plus qu’en 2017. Le trafic aérien mondial ne cesse d’augmenter et, avec lui, les flux de passagers à gérer dans les aéroports. Comment éviter que les voyages en avion ne deviennent des épreuves de fond ? Les technologies numériques s’invitent dans les terminaux pour fluidifier l’expérience passager.
Avec plus de 200 000 passagers par jour à Paris-Charles de Gaulle, 100 000 à Paris-Orly, et plus de 125 000 salariés pour les deux aéroports, le risque d’engorgement n’est jamais loin. Les points de contrôle successifs de l’aéroport (enregistrement, contrôle frontière, sécurité, embarquement…) sont autant de zones de risque de saturation à scruter pour éviter bouchons et congestions.
Des flux de passagers observés à la loupe
Comment mesurer ces flux ? Nous avons noué un partenariat avec la startup Xovis. Cette dernière a installé 1 700 capteurs dans nos aéroports pour mettre à disposition des policiers et des équipes opérationnelles une somme d’information exceptionnelle.

Les passagers sont comptés et suivis de manière anonyme par des capteurs 3D stéréoscopiques sur l’ensemble des lignes de PAFs (Police aux frontières). Le logiciel d'aéroport Xovis, en déploiement depuis 2017, reçoit les flux de données de ces capteurs et nous fournit des indicateurs de performance clés tels que les temps d'attente, les temps de traitement et le débit des passagers.
Nous pouvons ainsi identifier en temps réel les zones encombrées et les goulots d'étranglement mais aussi pointer la cause d'un problème en rejouant les données à partir de plusieurs points du processus.
Ces capteurs, expérimentés au sein du
terminal 3 à Paris-Charles de Gaulle, sont complétés par des dispositifs d’analyse vidéo et de lidar (télédétection par laser) en test dans la salle de livraison des bagages du
terminal 2E
et dans le puits de correspondance menant les passagers du S3 au
terminal 2G.
Objectif : performance et satisfaction
Si nous déployons ces technologies, c’est pour améliorer notre compréhension et notre maîtrise des flux de passagers, afin de dimensionner au mieux nos ressources. La finalité ? C’est bien sûr la satisfaction des voyageurs !
Déjà, des systèmes de gestion des files d’attente et des flux de passagers renforcent l’efficacité de l’enregistrement, de la sécurité, de l’immigration et des bagages. Nous avons également 91 portes d’embarquement équipées de « self boarding », 224 dépôts de bagage automatiques et 495 bornes d’enregistrement en libre-service. Nous nous sommes aussi équipés de « shoes scans » pour éviter aux passagers de retirer leurs chaussures lors des contrôles de sécurité.
La prochaine étape ? La généralisation de la reconnaissance faciale à l’horizon 2024-2025. Nous menons ainsi une expérimentation avec Air France sur le parcours d’enregistrement au terminal 2E de Charles de Gaulle. Rendez-vous dans quelques années !